J'en convient, l'idée de vouloir faire pareille chose peut paraître farfelue. Et pourtant ! Quelle ne fût pas ma surprise, lorsque lors d'une intervention sur une application dont on m'avait innocemment caché les caractéristiques de l'hébergement, je me suis rapidement retrouvé face à l'erreur :
Fatal error: Call to undefined function: file_put_contents()
Et pareil constat avec sa consoeur :
Fatal error: Call to undefined function: file_get_contents()
Je crus d'abord à une farce. Puis à une restriction volontaire de l'hébergeur via la directive disable_functions, ne cessant néanmoins de me demander quelle obscure raison pouvait motiver cet acte de pur sadisme. Mais un rapide phpinfo() me révéla bien vite la triste réalité de la situation : j'étais là sur un antédiluvien serveur PHP 4.2, et ces fonctions aujourd'hui ô combien familières n'existaient tout simplement pas encore dans cette antique version du langage parue en 2002 !
Même si les statistiques mondiales collectées par w3techs.com (août 2013) permettent d'estimer qu'aujourd'hui moins de 3% des hébergements PHP fonctionnent encore en PHP 4 et que ce chiffre tend lentement vers 0 dans une longue agonie, voici malgré tout un patch permettant de rendre vie à ce couple de fonctions bien utiles. Bien conscient du peu d'intérêt qu'il pourra susciter, je le dédie spécialement au prochain Marty McFly du web qui se retrouvera tout comme moi propulsé dans une lointaine époque.
if (!function_exists('file_put_contents')) { function file_put_contents($filename, $data, $flags=0, $context=null) { $fopen_args = array( $filename, (($flags&FILE_APPEND) == FILE_APPEND) ? 'a' : 'w', (($flags&FILE_USE_INCLUDE_PATH) == FILE_USE_INCLUDE_PATH) ); if (is_resource($context)) { $fopen_args[] = $context; } if (($fd = call_user_func_array('fopen', $fopen_args)) !== false) { if (($flags&LOCK_EX) == LOCK_EX && !flock($fd, LOCK_EX)) { fclose($fd); return false; } for ($written=0, $l=strlen($data); $written < $l; $written += $nb) { if (($nb = fwrite($fd, substr($data, $written))) === false) { if (($flags&LOCK_EX) == LOCK_EX) { flock($fd, LOCK_UN); } fclose($fd); return false; } } if (($flags&LOCK_EX) == LOCK_EX) { flock($fd, LOCK_UN); } fclose($fd); return $written; } return false; } } if (!function_exists('file_get_contents')) { function file_get_contents($filename, $use_include_path=false, $context=null, $offset=-1, $maxlen=-1) { $fopen_args = array($filename, 'r', $use_include_path); if (is_resource($context)) { $fopen_args[] = $context; } if (($fd = call_user_func_array('fopen', $fopen_args)) !== false) { if ($offset > 0) { fseek($fd, $offset); } $buffer = ''; while (!feof($fd) && ($maxlen < 0 || ($r=$maxlen-strlen($buffer)) > 0)) { if (($data = fread($fd, ($maxlen < 0 || $r > 8192) ? 8192 : $r%8192)) === false) { fclose($fd); return false; } $buffer .= $data; } fclose($fd); return $buffer; } return false; } }
Le 14 mars dernier se déroulait à Paris la première édition des Open du Web, un challenge réunissant une quarantaine de participants chevronés venus s'affronter autour d'une série d'épreuves de développement web, intégration, web-design, référencement naturel et administration système.
Si j'en parle aujourd'hui, ce n'est pas que j'étais de la partie, mais plutôt parce que l'un de mes scripts a été choisi pour incarner le rôle du méchant compte à rebours géant, projeté sur plusieurs écrans surplombants la salle, et décomptant sans pitié les précieuses secondes des 2h30 accordées aux candidats pour accomplir un maximum d'épreuves.
C'est en effet mon horloge jClockClock développée il y a quelques temps en Javascript, qui s'est vue spécialement adaptée et relookée le temps d'une soirée par l'agence Moon Websites, organisatrice de l'évènement. Un très bel exemple d'intégration qui mérite d'être félicité. Vivement la seconde édition !
Au cours de mes recherches dans les profondeurs de la documentation PHP, il m'arrive assez fréquemment de rencontrer des anomalies diverses comme des prototypes de fonction incomplets, de grossières fautes d'orthographe ou des phrases à peine plus compréhensibles que celles générées par un traducteur automatique. Autant de détails dont l'importance peut paraître insignifiante mais qui contribuent à décrédibiliser le sérieux du langage. Et pourtant, en ingrat développeur que je suis, j'avoue n'avoir jamais pris la peine d'informer la communauté PHP de ces défauts, sombrant de jours en jours en peu plus loin dans le péché.
Jusqu'au jour où ma bonne conscience se réveilla, probablement illuminée par une intervention de notre bienveillant Dieu Rasmus, qui de tout là-haut ramène ses fidèles développeurs dans le droit chemin. Au cours de cette divine apparition, il me pardonna puis me rappela l'existence de son outil de rapport de bugs et insista sur le fait que les problèmes liés à la documentation y sont bien entendu acceptés, car tout bug est égal à son prochain.
Je me suis donc depuis lors acharné à signaler le moindre problème rencontré, et c'est ainsi plus d'une centaine de corrections qui ont été envoyées, approuvées puis appliquées à notre manuel chéri. Sans vouloir imiter Frédéric Hardy et ses Nouvelles du front, voici l'inventaire des modifications apportées aux prototypes de nombreuses fonctions :
#54747, #54748, #54749, #54750, #54751, #54752, #54753, #54754, #54755, #54756, #54757, #54761, #54762, #54763, #54768, #54770, #54771, #54772, #54773, #54779, #54780, #54781, #54782, #54783, #54784, #54785, #54786, #54787, #54788, #54789, #54790, #54793, #54794, #54795, #54796, #54797, #54800
Celles-ci, plus anecdotiques, concernent essentiellement des corrections orthographiques dans la documentation francophone et des erreurs relevées dans les scripts d'exemple.
#54806, #54807, #54808, #54809, #54810, #54811, #54812, #54813, #54814, #54815, #54816, #54817, #54818, #54819, #54820, #54822, #54823, #54825, #54826, #54827, #54828, #54829, #54830, #54833, #54834, #54835, #54836, #54837, #54838, #54839, #54840, #54841, #54845, #54846, #54847, #54848, #54849, #54850, #54853, #54854, #54855, #54856, #54857, #54858, #54868, #54869, #54872, #54873, #54874, #54875, #54876, #54877, #54878, #54879, #54880, #54881, #54882, #54883, #54884, #54885, #54886, #54887, #54889, #54890, #54891
Une démarche apparemment trop peu fréquente, puisqu'elle a suscité la curiosité de plusieurs membres éminents de la Documentation Team comme Peter Cowburn, Richard Quadling ou Pierrick Charron, visiblement soucieux de mon intégrité humaine. La méthode utilisée ne relève pourtant pas du miracle : j'ai simplement téléchargé le manuel au format HTML, puis à l'aide de quelques expressions régulières j'ai rapidement pu détecter les fautes d'orthographe ou de grammaire courantes. Je ne peux donc qu'encourager chaque développeur à participer, dès qu'il en a l'opportunité, à l'amélioration de ce formidable outil dont nous profitons tous égoïstement. Un simple acte citoyen suffit à témoigner de la reconnaissance envers les nombreux anonymes bénévoles dont les contributions nous furent, un jour ou l'autre, d'une aide plus que précieuse.
Que ce soit lors de mes développements ou dans la vie de tous les jours, il m'arrive fréquemment de vouloir trouver les coordonnées GPS d'un lieu bien précis, en général à partir de son adresse postale, mais aussi parfois en préférant le localiser sur une carte s'il s'agit par exemple d'un endroit isolé au beau milieu de la savane.
Vu que ni Google Maps, Bing ou Mappy ne nous autorisent à faire ça simplement, j'ai décidé de créer une modeste application de géocodage répondant à mes besoins.
Basée sur l'API Javascript V3 de Google Maps, elle permet d'obtenir la latitude et la longitude d'une adresse postale où d'un marqueur pouvant être déplacé sur la carte. L'opération inverse (reverse geocoding) est également possible, dévoilant donc l'adresse d'un lieu désigné par ses coordonnées GPS.
J'invite ceux qui seraient intéressés par la manière d'intégrer ces services Google à jetter un oeil au code qui se résume en quelques lignes de Javascript d'une étonnante simplicité, et ce grâce à leur API formidablement bien pensée. Pour tout complément d'information, la documentation est tout aussi complète.
Demo
Dans la continuité du billet très intéressant de Vincent Battaglia consacré à l'utilité du système de numération hexatridécimal (soit en base 36) dans l'algorithme d'un raccourcisseur d'URL, j'ai voulu savoir si utiliser d'autres systèmes de numération encore plus vastes, comme le base 62 évoqué à la fin de son article, pouvait se faire avec autant de facilité, ce qui permettrait de générer des URL encore plus courtes à moindre effort.
Comme il l'a déjà bien expliqué, le principal critère qui influencera le choix entre l'une de ces deux bases est certainement le souci de la sensibilité à la casse. En effet, la base 36 se concentre sur le système alphanumérique minuscule tandis que la base 62 inclut aussi les caractères majuscules.
D'autre part, il va évidemment de soi qu'au plus la base est élevée (autrement dit au plus l'éventail de symboles possibles est vaste), au plus un nombre peut-être représenté de manière concise. Dans le cadre des raccourcisseurs d'URL, c'est donc aussi un critère primordial. Non seulement pour l'économie de caractères que cela implique, mais aussi pour le nombre d'identifiants que le service pourra gérer, et donc le nombre d'URL qu'il pourra prétendre offrir. Bien que la plupart des services actuels comme TinyURL, bit.ly ou goo.gl semblent s'être limités à une base 62, d'autres sont plus aventureux, comme par exemple le service (belge, disons-le !) http://ui.tl qui affirme être le plus concis du marché par l'utilisation d'une base 163, prenant ainsi le risque d'inclure des caractères accentués dans ses résultats.
Lors de la mise en pratique, je fus tout d'abord surpris de découvrir que la fonction base_convert de PHP ne supporte pas la conversion d'un nombre en base 62. L'occasion étant trop tentante, j'en ai profité pour réécrire une fonction sensiblement identique permettant cette fois de jongler entre différentes bases arbitraires avec une totale liberté.
Par la même occasion, j'y ai ajouté au travers d'un dernier paramètre optionnel la possibilité de spécifier le jeu de caractères à prendre en compte lors de la conversion. J'y vois plusieurs cas d'utilisation concrets, comme par exemple :
- Pouvoir déjouer le caractère prédictif inhérent à ce genre de conversion, en spécifiant un alphabet dont l'ordre aura été préalablement altéré.
- Pouvoir générer des valeurs "user-friendly", en omettant par exemple les caractères susceptibles de prêter à confusion lors de la lecture, tels o,O,0,1,l, etc...
- Pouvoir définir son propre jeu de caractères, qui pourrait par exemple inclure des caractères spéciaux.
/** * Convertit un nombre entre différentes bases. * * @param string $number Le nombre à convertir * @param int $frombase La base du nombre * @param int $tobase La base dans laquelle on doit le convertir * @param string $map Eventuellement, l'alphabet à utiliser * @return string|false Le nombre converti ou FALSE en cas d'erreur * @author Geoffray Warnants */ function base_to($number, $frombase, $tobase, $map=false) { if ($frombase<2 || ($tobase==0 && ($tobase=strlen($map))<2) || $tobase<2) { return false; } if (!$map) { $map = implode('',array_merge(range(0,9),range('a','z'),range('A','Z'))); } // conversion en base 10 si nécessaire if ($frombase != 10) { $number = ($frombase <= 16) ? strtolower($number) : (string)$number; $map_base = substr($map,0,$frombase); $decimal = 0; for ($i=0, $n=strlen($number); $i<$n; $i++) { $decimal += strpos($map_base,$number[$i]) * pow($frombase,($n-$i-1)); } } else { $decimal = $number; } // conversion en $tobase si nécessaire if ($tobase != 10) { $map_base = substr($map,0,$tobase); $tobase = strlen($map_base); $result = ''; while ($decimal >= $tobase) { $result = $map_base[$decimal%$tobase].$result; $decimal /= $tobase; } return $map_base[$decimal].$result; } return $decimal; }
Pour se faire une idée de l'allure que peuvent avoir les valeurs retournées par cette fonction, voici à titre indicatif les résultats d'une série de conversions entre différentes bases. En ce qui concerne la base 163, j'ai considéré le jeu de caractères revendiqué par le service http://ui.tl.
base 10 | base 16 | base 36 | base 62 | base 163 |
---|---|---|---|---|
100 | 64 | 2s | 1C | Æ |
1000 | 3e8 | rs | g8 | 'Ú |
10000 | 2710 | 7ps | 2Bi | e% |
100000 | 186a0 | 255s | q0U | %}I |
1000000 | f4240 | lfls | 4c92 | OIÌ |
10000000 | 989680 | 5yc1s | FXsk | $6Ô@ |
100000000 | 5f5e100 | 1njchs | 6LAze | @gÉ1 |
1000000000 | 3b9aca00 | gjdgxs | 15FTGg | #5Û#. |
10000000000 | 2540be400 | 4ldqpdk | aUKYOs | 6^/5Ç |
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